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Les secrets de fabrication du plaqué or

Le plaqué or, c’est tout un art ! Déjà connue des Anciens, sa technique a évolué avec le temps, des trésors des pharaons aux dorures des attributs royaux à l’ère moderne – en passant par le faste des églises et le luxe des décors bourgeois. Aujourd’hui, le plaqué or continue de fasciner par son éclat précieux et de faire l’objet d’un savoir-faire toujours plus élaboré. Découvrons ensemble les secrets de la fabrication du plaqué or…

Le plaqué or, qu’est-ce que c’est ?

Le plaqué or est le fruit d’une technique consistant à revêtir d’or pur des surfaces variées. On considère souvent le plaqué d’or comme le parent pauvre de l’or massif, ce en quoi on se trompe. Au contraire, dès les débuts de son histoire, le plaquage d’or aboutit à la création d’objets de luxe, en particulier dans le domaine de l’horlogerie et de l’architecture d’intérieur. On plaque d’or pendules, vases, cadres, miroirs, boiseries… tantôt à la feuille d’or, tantôt par des procédés chimiques. Voilà tout ce que vous devez savoir sur l’histoire du plaqué or.

Une technique prisée par les civilisations anciennes

À l’ère des pyramides déjà, les sarcophages des pharaons étaient plaqués d’or. Assimilé à Râ, le dieu du soleil, l’or tissait en effet un lien direct entre le pharaon défunt et le roi des dieux. Si certains objets étaient fabriqués directement en or massif – tel le fameux masque de Toutankhamon – l’or pouvait aussi être martelé sur un autre métal et devenir ainsi plus adapté à la fabrication d’un objet aussi volumineux qu’un sarcophage. L’or plaqué en était alors à ses débuts, et pas des moindres…

Vers la même époque, les Romains connaissaient, eux aussi, l’art de plier et de marteler l’or afin d’en revêtir d’autres métaux et de confectionner ainsi bijoux et décors précieux.

Un peu plus tard en Amérique du Sud, les Incas mirent au point une technique de dorure par déplétion, qui consistait à purifier les alliages à base d’or des autres métaux le composant grâce à une solution d’acide. Les intrus une fois éliminés en surface, l’objet s’ornait d’une magnifique pellicule d’or.

En usage dès le Moyen-Âge, où elle servait principalement à dorer les objets liturgiques, la technique de la dorure au mercure atteint son apothéose en Europe au XVIIe siècle, lors de la décoration intérieure du château de Versailles. Murs, pendules, vases, lustres, miroirs… tout passe à l’or – symbole du soleil et, par extension, de Louis XIV lui-même ! En effet, une fois dissous dans le mercure, le précieux métal peut être étalé sur des objets de petite taille, en particulier les bronzes, qui supportent bien la chaleur.

À la même époque, les orfèvres strasbourgeois deviennent maîtres dans l’art du vermeil, qui consiste à plaquer de l’or sur des objets en argent pur. Cependant, la toxicité du mercure fait des victimes parmi les artisans et, par la suite, le plaquage de l’or est réservé aux objets d’apparat, qui se caractérisent par leur rareté (et ont d’autant plus de valeur). Il faut attendre le XIXe siècle pour voir naître la méthode du plaquage à l’électrolyse, qui relancera l’engouement pour le plaqué or.

L’électrolyse, comment ça marche ?

Depuis les travaux de l’industriel Charles Christofle au XIXe siècle, le plaqué or est principalement obtenu par le biais de la galvanoplastie, qui consiste à dissoudre des dépôts métalliques dans une solution bouillante, l’électrolyse. Les particules d’or vont ainsi se fixer par réaction électrique sur le support à revêtir. Cette technique de plaquage n’est pas réservée aux bijoux : elle est également privilégiée pour la fabrication de pièces électroniques.

Attention, on ne peut parler de plaqué or que si l’épaisseur d’or ainsi fixée sur le support métallique est d’au moins 3 microns, comme pour les bijoux d’Oriana France. En-deçà, il s’agit d’une simple dorure, de moindre qualité.

Bon à savoir : si vous trouvez que vos bijoux plaqué or tendent à perdre leur dorure – ce qui peut se produire au bout d’un laps de temps allant de 1 à 10 ans, en proportion à la qualité du plaquage – vous pouvez recourir au processus de la galvanisation pour leur offrir une seconde vie. Adressez-vous à un artisan joaillier proposant ce service pour restaurer vos vieux bijoux – qu’ils soient en plaqué or, dorés ou même fabriqués dans un autre métal, il n’est jamais trop tard pour leur offrir une robe neuve couleur du soleil !

Et la feuille d’or, à quoi ça sert ?

On recourt principalement à la feuille d’or lorsqu’il s’agit de revêtir d’or des supports peu adaptés à l’électrolyse, en particulier le bois ou le plâtre, comme les cadres des tableaux et les bas-reliefs dans le bâtiment. La feuille d’or est appliquée sur la surface à traiter à l’aide d’un pinceau, puis polie avec une pierre d’agate, dans la plus pure tradition française. La technique de la dorure à la feuille n’a rien d’une nouveauté, puisqu’on y recourait déjà à l’époque de l’empire byzantin pour dorer les somptueuses basiliques ! De même, les enlumineurs médiévaux n’ignoraient rien de l’art de manier l’or, pour enrichir leurs manuscrits de dorures réalisées avec de la poudre d’or pur, du gypse et de la colle de poisson. Et en architecture, c’est également à la technique de la feuille d’or que le dôme des Invalides et les décors somptueux de l’Opéra Garnier doivent leur dorure si spectaculaire… et résistante aux intempéries, ce qui en dit long sur la solidité du plaquage !

Quels métaux peut-on plaquer en or ?

Généralement, les métaux utilisés pour servir de base aux bijoux plaqué or sont le laiton, le cuivre et le bronze. Mais l’argent peut lui aussi être plaqué d’or, auquel cas on parle de vermeil. Petit tour d’horizon.

Le laiton

Issu d’un alliage de cuivre et de zinc, le laiton est très prisé en bijouterie pour sa solidité – qu’il doit au zinc, un matériau résistant – tandis que le cuivre lui donne sa jolie couleur dorée. Une base d’autant plus adaptée au plaquage à l’or que le laiton se travaille très facilement, donnant lieu à une grande variété de designs. On l’apprécie également pour ses propriétés physiques. En effet, le laiton n’est pas sujet à la corrosion et résiste à l’eau salée. Les bijoux en laiton plaqués d’or sont donc naturellement armés contre l’usure, le temps et autres agents extérieurs nocifs ! Hypoallergéniques, ils sont certifiés sans plomb, nickel ni cadmium, en conformité aux normes européennes.

Le cuivre

Issu d’un alliage de cuivre et de zinc, le laiton est très prisé en bijouterie pour sa solidité – qu’il doit au zinc, un matériau résistant – tandis que le cuivre lui donne sa jolie couleur dorée. Une base d’autant plus adaptée au plaquage à l’or que le laiton se travaille très facilement, donnant lieu à une grande variété de designs. On l’apprécie également pour ses propriétés physiques. En effet, le laiton n’est pas sujet à la corrosion et résiste à l’eau salée. Les bijoux en laiton plaqués d’or sont donc naturellement armés contre l’usure, le temps et autres agents extérieurs nocifs ! Hypoallergéniques, ils sont certifiés sans plomb, nickel ni cadmium, en conformité aux normes européennes.

Le maillechort

Cet alliage de zinc, cuivre et nickel doit à ce dernier composant d’être interdit à la vente en France – du moins sous forme de bijoux, en raison des risques de réactions allergiques – mais depuis 2009 seulement. Il se peut donc que vous possédiez dans vos tiroirs quelques bracelets ou pendentifs en maillechort, un matériau argenté qui se prête bien au plaquage.

Le bronze

Ces dernières années, le bronze, un alliage de cuivre et d’étain, connaît une nouvelle vogue parmi les bijoutiers. Si le bronze est si intéressant, c’est en particulier parce que sa couleur naturelle peut varier en fonction des proportions de cuivre et d’étain qui entrent dans sa composition. Il offre également l’avantage de bien vieillir, en sont la preuve les nombreuses statues en bronze que comptent les musées ! En tant que base, l’éclat plus ou moins doré du bronze se prête naturellement au plaquage. Les bijoux en bronze plaqué or sont généralement d’inspiration bohème ou vintage.

L'argent

L’argent pur fait partie de la famille des métaux nobles, au même titre que l’or. Plaquez-le de quelques microns d’or, et vous aurez un bijou infiniment précieux ! L’argent plaqué d’or a même un nom, qui le distingue des autres métaux en plaqué or : le vermeil, officiellement classé parmi les métaux précieux. Attention : pour que l’appellation vermeil puisse être déposée, plusieurs conditions doivent être respectées : le corps doit être en argent 925, c’est-à-dire composé de 92,5% d’argent pur ; le plaquage doit être en or de 18 ou 24 carats ; et son épaisseur, d’au moins 5 microns.

L'étain-plomb

Contrairement au laiton, au cuivre, au maillechort, au bronze et à l’argent, l’étain-plomb n’est approprié au plaquage qu’à condition d’être préalablement renforcé d’une sous-couche de bronze. Ceci dit, c’est un matériau économique parfois utilisé pour les bijoux fantaisie en plaqué or. Mais cet alliage était surtout utilisé au XVIIIe siècle pour la fabrication de vaisselle qui était ensuite plaquée à l’or fin.

Quel or utilise-t-on pour le plaquage ?

Les plaquages peuvent aussi bien être réalisés avec de l’or pur – c’est-à-dire 24 carats – qu’avec des alliages. Tout dépend de l’objet à dorer et du résultat escompté…

  • pour les bijoux, mieux vaut privilégier les plaquages à l’or 18 carats, ce dernier étant considéré par les spécialistes à la fois comme le plus noble – il contient 75% d’or pur – et le plus solide – il est renforcé par 25% de cuivre ou d’argent.
  • L’or 14 carats et 9 carats – respectivement 41,5 et 37,5% d’or pur, allié à d’autres métaux comme le zinc, l’argent ou le cuivre – sont également utilisés pour les plaquages de moindre qualité. Méfiez-vous notamment des plaquages 9 carats, qui n’offriront guère de résistance aux chocs et aux rayures et s’oxyderont rapidement.
  • Bien que « pur », c’est-à-dire non mélangé, l’or 24 carats est également déconseillé pour le plaquage des bijoux, car il est bien trop mou pour ne pas être fragile. Cependant, les feuilles d’or fin sont employées avec succès dans d’autres domaines, par exemple pour dorer la tranche de livres issus de collection de luxe.

Conclusion : un bijou en plaqué or 9,14 et même 24 carats s’abîmera beaucoup plus rapidement qu’une parure en plaqué or 18 carats, qui offre l’équilibre idéal entre dureté et brillance. C’est bien la raison pour laquelle vous ne trouverez que des bijoux plaqué or 18 carats sur Oriana France !